Méthode d’évaluation – Calcul ACV

publié le 4 janvier 2019 (modifié le 22 janvier 2019)

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  3.1. Peut-on modifier la quantité d’un produit pour s’adapter à l’unité fonctionnelle d’une donnée environnementale ?

Les quantités renseignées dans l’étude E+C- doivent correspondre aux quantités réellement mises en œuvre. Une quantité ne doit pas être manipulée afin de réaliser une extrapolation, une règle de trois… En effet les impacts environnementaux d’un produit (ou d’un équipement) ne sont pas forcément proportionnels à un paramètre donné (et lequel choisir : la masse ? la résistance thermique ? la puissance ?…). Si le produit mis en œuvre ne correspond pas tout à fait à l’unité fonctionnelle d’une données environnementale spécifique (FDES/PEP), une donnée par défaut (MDEGD) doit être utilisée. Si de plus les dimensions du produit mis en œuvre sont supérieures à celles des MDEGD disponibles, il faut alors faire une demande de création de MDEGD à l’aide du formulaire disponible ici ; un nouveau MDEGD sera mis à disposition dans la base INIES dans un délais maximal d’un mois (s’il existe déjà un MDEGD mais de dimension inférieure). Dans l’attente, le MDEGD le plus proche peut être utilisée. En savoir plus sur les données environnementales

  3.2. « Pour les bâtiments reliés à un réseau de chaleur, le contenu CO2 de l’énergie consommée est celui déclaré par le réseau de chaleur et publié par arrêté. Le contenu CO2 des réseaux de chaleur sera calculé selon une analyse en cycle de vie. ». L’arrêté mentionné est-il celui relatif au contenu CO2 des réseaux de chaleurs (utilisé en DPE) ou bien s’agit-il d’un nouvel arrêté ? Les émissions de GES indiqué dans les Titres V Réseaux seront-il utilisables ?

Dans un premier temps, le contenu CO2 des réseaux de chaleur qui figure dans l’arrêté DPE sera retenu.

  3.3. Comment réaliser l’évaluation des performances énergétiques et environnementale d’un bâtiment raccordé à un réseau de chaleur ?

Pour le calcul du bilan BEPOS, il est nécessaire de disposer du taux ENRetR du réseau de chaleur. Celui-ci est fournit en annexe 6 du référentiel et sont calculés à partir des données d’exploitation 2014. Pour le calcul des impacts environnementaux, il est nécessaire de disposer :

  • du nom du réseau de chaleur
  • du type de réseau (biomasse, gaz, …)

À partir de ces éléments, il est nécessaire de créer une déclaration environnementale de service en agrégeant :

  • le facteur d’émission de CO2, spécifique à chaque réseau de chaleur. Dans l’attente de la publication du prochain arrêté DPE, les contenus CO2 des réseaux de chaleur calculés sur la base des données d’exploitation 2014 sont fournis ci-après.
  • les autres impacts, fournis selon la typologie du réseau de chaleur. Ceux-ci sont fournis en annexe 3 du référentiel (ils sont par ailleurs disponibles sur la base INIES).

À terme, chaque réseau de chaleur disposera d’une Déclaration Environnementale de Service.

  3.4. Fuites des fluides frigorigènes des équipements : Dans le cas d’un calcul détaillé du lot 8. CVC, les déclarations environnementales des équipements (PEP) seront prises en compte. Certains PEP tiennent déjà compte d’un taux de fuite des fluides frigorigènes lorsque les équipements en comportent. Par ailleurs, la méthode d’évaluation définit la manière de calculer ces fuites et leurs impacts. Que faire pour éviter un double comptage ?

Pour pouvoir utiliser correctement un PEP sans double comptage, il est nécessaire de désactiver la phase vie en œuvre, c’est-à-dire le module B de ce PEP. En effet les PEP sont calculés avec des scénarios conventionnels de consommations énergétiques pour la vie en œuvre. Or dans la méthode de calcul de l’expérimentation on utilise les résultats des consommations énergétiques du moteur de calcul énergétique pour déterminer les impacts environnementaux liés à la phase d’usage du bâtiment. Pour éviter le double comptage des consommations énergétiques de la vie en œuvre, il faut donc retirer du PEP les impacts liés à ces consommations (contenu du module B6 du PEP) ; 2 cas se présentent alors :

  1. si le module B6 ne peut pas être désactivé de manière indépendante, il faut alors désactiver l’ensemble du module B. De ce fait, nous perdons au passage les informations liées à la recharge des fluides frigorigènes pendant la vie en œuvre. Les impacts de ces recharges étant non négligeables, la méthode d’évaluation des Bâtiments à Énergie positive & Réduction Carbone définit comment les calculer : cf. 3.1.1 de la méthode
  2. le module B6 peut-être désactivé de manière indépendante, il suffit alors de le désactiver ; la formule de calcul du Ifluides frigorigènes indiquée dans la méthode d’évaluation des Bâtiments à Énergie positive & Réduction Carbone n’a pas besoin d’être appliquée.

  3.5. Fuites des fluides frigorigènes des équipements : Dans le cas où on recourt à la méthode simplifiée pour le lot 8. CVC (utilisation de valeurs forfaitaires), l’impact des fluides frigorigènes doit-il être pris en compte par ailleurs ?

Lorsqu’on recourt à la méthode de calcul simplifiée, l’impact des fuites de fluides frigorigènes est prise en compte de la même manière que dans la méthode détaillée.

  3.6. Le stationnement de mon projet est prévu en RDC, sous le bâtiment. Faut-il considérer ces places de parking comme étant en surface ou en souterrain ?

  1. Dans le cadre du calcul des seuils de performance sur l’indicateur carbone, pour mémoire ne sont valorisées que les places de parking imposées par un PLU.
  2. Le calcul du coefficient M park distingue les places de parking « en surface » de celles « en souterrain ». Dans le cas de places de parking en RDC, nous pouvons considérer que celles-ci vont avoir un impact sur le calcul de vos Lots 2 et 3 (Fondations/Infrastructure et Superstructure/Maçonnerie). Nous vous conseillons de les considérer comme des places « en souterrain ».

  3.7. Dans le cadre du référentiel « Énergie – Carbone », il est indiqué que les indicateurs d’impact environnemental sont ramenés à la surface de plancher du bâtiment. Quelle est cette surface ?

La surface de plancher à laquelle il est fait référence est celle définie parl’article R111-22 du code de l’urbanisme.

  3.8. Pourquoi l’impact des panneaux photovoltaïques est-il pris en compte au prorata de l’autoconsommation de l’énergie qu’il produit ?

A l’échelle du bâtiment, une allocation à l’usage a été retenue pour l’affectation des impacts des panneaux photovoltaïques. On considère qu’un bâtiment disposant de panneaux photovoltaïques remplit deux fonctions : celle d’abriter des activités humaines et celle d’être une centrale de production faisant partie du réseau électrique. Si la production est entièrement autoconsommée (à chaque instant), alors la totalité des impacts de l’installation photovoltaïque sont affectés au bâtiment. Si une partie de la production est rejetée sur le réseau, alors un tiers utilisera cette électricité. Le principe retenu consiste à affecter les impacts à celui qui consomme l’électricité. Ainsi le bâtiment producteur est déchargé des impacts d’une partie de l’installation et ces impacts sont affectés au kWh d’électricité utilisé par un tiers sur le réseau. Ainsi, dans le lot 13, est prise en compte une part des impacts de l’installation photovoltaïque proportionnelle au taux d’autoconsommation de l’électricité produite. Cette part correspond donc à une installation fictive dont la production totale serait autoconsommée. Soit : impact des PV affecté au bâtiment = (le coefficient d’autoconsommation du bâtiment) * (Impacts totaux de l’installation PV installée).

De manière plus générale, en ACV, il existe des règles d’allocation. Quand une usine permet de fabriquer plusieurs produits à partir d’une même ligne de production, on utilise une règle d’allocation pour déterminer quels sont les impacts des différents produits finis. Cela nous permet de répartir les consommations d’énergie, d’eau, de matières premières, etc. de la ligne de production. Plusieurs règles d’allocations sont possibles : une allocation massique (quelles masses de produit A et B sont produites ?), financière (quels sont les coûts des produits finis A et B ?), au nombre d’unité (combien de produits A et B sont fabriqués par an ?), etc. Pour les panneaux photovoltaïques, c’est une règle d’allocation selon l’usage de l’électricité produite par ces installations qui a été retenue, autoconsommée ou exportée.